Perdiem.
Le mot ne vous est peut-être pas inconnu.
Mais de quoi s’agit-il réellement ?
Voici quelques éléments de contexte, pour ne plus en perdre votre latin. Petit rappel, le perdiem est une indemnité financière mise en place pour régler les frais de transports dans le cadre de leur activité. Mais comme vous vous en doutez, la réalité a un peu évolué, et on ne parle pas ici de remboursement des notes de trains ou d’avions.
Dans le cas qui nous concerne, à savoir les médias, le perdiem, c’est la petite gratification financière que l'organisateur d’un événement ou d’une conférence remet à la fin de la manifestation à tous les journalistes qui sont venus y assister.
L’idée n’est pas ici d’analyser ou de critiquer cette pratique. Mais comme vous devrez faire avec dans le cadre de votre campagne presse, on vous explique comment.
Quels sont les pays d’Afrique concernés par les perdiems ?
Ce que vous devez savoir en premier lieu, c’est que la distribution “des enveloppes d’argent” aux journalistes est pratiquée… dans la quasi totalité des pays africains.
A vrai dire, il est même difficile de citer les pays où cette pratique n’a pas cours (on continue de chercher mais pour le moment, à part le Maroc et l’Afrique du Sud, on n’a pas trouvé).
Autre info, le perdiem se pare de jolis petits surnoms selon la zone. En Afrique francophone, le perdiem est appelé “Gombo” ou “Coupage”. Et chez les anglophones on le nomme “bonus journalism”, “brown envelope” ou encore “buche”.
Le Perdiem n’est pas considéré comme le salaire ou une partie du salaire du journaliste, ni comme une prime, mais plutôt comme un petit coup de pouce pour les aider dans l’exercice de leur métier. Pour la défense des journalistes, rappelez-vous tout de même que le métier en Afrique ne jouit pas des mêmes conditions en terme de sécurité moral et matérielle qu’en Occident ! Alors déontologique ou non, une chose est sûre, cet environnement avec des conditions de travail précaires implique donc des pratiques différentes.
Quelles sont les pratiques habituellement appliquées pour les perdiems ?
Pour être très concret, généralement, on remet des perdiems aux journalistes dans les trois cas suivants :
1 / Vous voulez inviter des médias à couvrir un évènement.
A partir du moment ou vous sollicitez des journalistes pour votre événement, il faudra vous acquitter des perdiems.
Il faut donc l’anticiper dans votre budget, d’autant que, contrairement à l’Europe ou les journalistes rechignent à se rendre aux conférences de presse, les journalistes africains, eux, en sont plutôt friands. Aussi, si vous envoyez des invitations presse en masse, il y a de fortes chances que votre salle soit comble, et qu’il y ait même plus de journalistes que prévus !
Mais attention, quantité ne signifie pas qualité.
Ce n’est pas parce qu’il y 30 ou 40 journalistes à votre évènement que cela vous garantie un bon relais. Et pour cause, la présence ne garantit pas un article.
2/ Vous voulez organiser une interview presse, radio ou TV
Votre idée, c’est de solliciter un média pour une interview ou un reportage.
Sachez que là encore, l’approche “journalistique” n’est pas du tout la même qu’en Occident.
Il y a de forte chance que votre demande soit considérée comme de la publicité. Ca ne veut pas dire que vous allez avoir votre page de pub en deuxième de couv du magazine ou que votre annonce sera diffusée avant le JT du soir… Cela veut juste dire que le fait de citer votre marque, ou de montrer des images de votre entreprise dans un reportage, est une forme de publicité. Et donc il faut payer...
L’idée est donc de bien analyser si ça vaut le coup, et s’il y aura un écho certain auprès de votre cible. Car le papier coûte cher ! L'image beaucoup plus. Aussi, la radio et la presse en ligne seront toujours des solutions plus abordables.
Mais rassurez-vous, pour réaliser leurs reportages, les médias sont amenés à recueillir des propos d’experts, et donc vous solliciter si le sujet concerne votre secteur d’activité, mais dans ce cas, votre marque ne sera pas citée.
3/ Vous voulez que votre communiqué de presse soit repris dans les médias
Le communiqué de presse est un cas un peu particulier.
Bien souvent, quand vous diffusez un communiqué de presse aux médias africains, celui ci est automatiquement repris. Une bonne nouvelle, mais attention, ceci dépend de la nature de votre communiqué de presse. Un communiqué de presse qui annonce l’ouverture d’une nouvelle usine aura plus de chance d'être repris que celui qui annonce la mise en place d’un nouveau service d’une société. Dans ce dernier cas, on est plutôt dans du commercial...
Ce qu’on vous conseille si vous comptez envoyer plusieurs communiqués de presse au cours de l’année, c’est d’instaurer un budget trimestriel (ou mensuel selon votre stratégie de com), en essayant de donner des perdiems au médias à tour de rôle pendant l’année afin de ne léser aucun de vos journalistes clés. Vous pouvez dans tous les cas envoyer vos communiqués à tous les médias (c’est toujours bien de leur rappeler que vous existez, même s’ils ne reprennent pas l’info) et si c’est nécessaire, payer quand vous voulez mettre en avant votre nouvelle.
Quelques mots pour conclure : les perdiems ne sont pas une condition sine qua non à la bonne réussite de vos actions de communication. Libre à vous de décider quelle attitude adopter en fonction de vos besoins...
Dans tous les cas, vous pouvez compter sur nous.
L’équipe d’experts de Clipse est disponible pour vous conseiller et vous aider dans la gestion de votre com et le règlement des perdiems aux médias de votre choix !
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